La recette date des années 1800.
Les grognards, soldats de Napoléon, avaient l'habitude de déchirer avec les dents leur cartouche en plomb pour verser la charge de poudre dans leur fusil.
Pour éviter le saturnisme et garder une bonne dentition, ils chiquaient du tabac et crachaient au grand désespoir de leurs épouses, sans trop de résultat.
A l’inverse, un soldat ayant trouvé refuge dans une famille à Bavay et gardé ses dents en bonne état confia chiquer un bonbon fabriqué par une parente, le caramel décollant le plomb incrusté dans les dents.
En 1875, Favier-Fortin, confiseur, retrouve la formule, l'adapte et crée la « chique » en souvenir de cette anecdote.
A l'origine, elle est faite de sucre candi et de menthe douce.
En 1922, la recette et la marque Chique de Bavay sont déposées par son fils Edouard.
La confiserie Favier disparut et la fabrication des Chiques de Bavay fut reprise en 1949 par Georges Spriet.
En 1993, Christian Kamette, à l’origine pâtissier à Bavay, achète le brevet et reprend la fabrication des Chiques
Il crée d'autres parfums : café-chicorée, pomme, noisette, mûre sauvage, pour « défendre la région et la valoriser ». Il obtient la marque Produit du Parc naturel de l'Avesnois. Il est également l'inventeur des « Têtes de Jupiter » (sucettes) et des « Folies de Maubeuge » (bonbons en forme de lune et d'étoiles).
En 2010, les Chiques sont reprises par Vincent Dupré (Eugène Blond, Comptoir des Flandres) et quittent Bavay pour s'installer à Cambrai avec les bêtises Afchain.
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